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Yachting Classique - Griffon 2006
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21 février 2009

Dossier "Historique"

GRIFFON est né de la volonté de Pierre Messmer, à l’époque Ministre de la Défense du Général de Gaulle, désireux de faire naviguer les jeunes officiers français de Saint-Cyr et de l’Ecole de l’air.

(Dans l’année qui a précédé sa mort en 2007, Pierre Messmer, qui gardait un souvenir précis du bateau, avait par écrit accepté d’en être nommé « Equipier d’Honneur ». Il n’aura cependant pas pu renaviguer sur le bateau, bien qu’il en ait exprimé le souhait )

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1967. Pierre Mesmer, Ministre de la Défense du Général de Gaulle, initiateur de la commande de GRIFFON

En 1966, le projet d’un admiraler est inscrit au budget, une association, l’ECCTA, est créée pour veiller à la gestion de GRIFFON.

L’architecte ne sera finalement pas André Mauric, sollicité initialement, mais Pierre Lemaire, connu à l’époque pour avoir dessiné Pen ar Bed, qui intrigue par ses performances depuis sa victoire dans le championnat du RORC en 1962.

lemaire

Pierre Lemaire, Architecte de Griffon

Les Constructions Mécaniques de Normandie à Cherbourg livrent le bateau en 1967, après un travail remarquable  de bois moulé et dans des échantillonnages prévoyants …

squelette

1966 : Constructions Mécaniques de Normandie. Le tout début du chantier

fini

1967. Griffon aux CMN, juste avant sa mise à l’eau

camion

1967. Griffon sort des chantiers de Cherbourg

Géré par l’Ecole Navale pour le compte de l’ECCTA, le bateau accueille chaque saison un grand nombre de jeunes officiers désireux d’en découdre en Manche contre les équipages britanniques qui règnent alors en maîtres sur la course-croisière.

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1967. Première mise à l’eau dans le port de Cherbourg

Mais dans l’ensemble GRIFFON déçoit, contraint par une jauge  qui s’accommode finalement mal du surpoids d’une construction précautionneuse. Le bateau est sous toilé, les performances par temps calme s’en ressentent, les résultats sont frustrants.

Il n’empêche, GRIFFON a fière allure  et construit de bons souvenirs pour des dizaines d’équipiers, jeunes officiers embarqués le temps d’une course, ou équipiers fidèles courant au fil des ans jusqu’à la revente en 1990.

Un amateur achète le bateau désormais surclassé, avec l’idée d’une restauration par lui même, à peu de frais.

Mais les moyens manquent et petit à petit le bateau se dégrade à quai, sans espoir semble-t-il de retrouver un jour la mer et les régates.

Le courtier Loïc Blanken, qui a l’œil, le prend à la vente fin 2001.

Son actuel propriétaire cherche une unité classique depuis longtemps. L’affaire se traite à Camaret au printemps 2002.

Le bateau part immédiatement chez Stagnol à Bénodet pour des travaux de remise en état.

.

Tout début août 2002, GRIFFON reprend la mer pour une croisière d’essai : dès les premiers bord dans l’Odet, le résultat est à la hauteur des espérances  (et des budgets investis…) : Griffon a gardé toute son allure et retrouve son appétit de performances.

Automne 2002 : le bateau revient à  La Rochelle  pour recevoir une nouvelle peinture de coque chez PINTA et des reprises d’aménagements intérieurs.

Depuis le printemps 2003, Griffon court régulièrement en Manche et en Atlantique dans ses eaux d’origine, pour la plus grande satisfaction d’un équipage à la fois motivé pour gagner et très impliqué dans son entretien régulier.

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Commentaires
L
Bonjour, quel plaisir de trouver votre blog ! J'ai fait mon service militaire à Cherbourg en 1979 comme moniteur de voile aux clubs nautiques de la Marine (avec Bruno Peron). Il y avait un appelé de l'Armée de Terre qui était permanent pour l'entretien du Griffon, lequel était basé au Club Nautique de la Marine. Je ne me souviens plus si nous étions autorisé à le faire, mais très souvent le soir, nous partions en mer faire quelque bords avec ce bateau merveilleux. Quel confort à la mer ! Quelle stabilité! Je me souviens de bords de spi sous fausse panne sans problèmes avec plus d'un mètre de creux! Je m'étais porté volontaire pour être équipier pour les courses en Manche pendant mes perms (en particulier sur le Fastnet de 1979), mais cette candidature n'a jamais été retenue à mon grand regret. J'ai rencontré le Griffon à 22 ans, je ne l'ai jamais oublié! François Letissier
P
Quelle plaisir pour le neveu de Philippe Archambeaud que je suis de lire ces témoignages. Elève de l'Ecole de l'Air en 1967 je n'ai jamais navigué sur Griffon et je le regrette beaucoup ; je me suis rattrapé sur mon Requin mais l'esprit n'est pas le même. Puisque ses échantillonnages le lui permettent ... longue vie à ce beau bateau !
N
Bonjour,Je lis votre papier sur Griffon avec beaucoup de nostalgie car j'ai été ce "marin" dont vous parlez , basé à Cherbourg (hébergé, quand je n'étais pas à bord, chez le "Margats" de la direction du port devenu ma caserne)<br /> <br /> Enrolé par erreur dans la "biffe" au lieu de la marine ce qui m'a empêché de partir en Australie courir Sydney Hobart sur Pen Duick puisque Eric qui m'avait proposé de venir faire mon service militaire à bord ne pouvait prendre que des "matafs" et je n'en était pas....<br /> <br /> J'ai eu l'opportunité grâce au Cdt Delair ( aide de camp de Messmer à l'époque) d'être embarqué sur Griffon à bord duquel j'ai donc fait la saison globale du RORC 1968.<br /> <br /> Donc à priori avant vous et à une époque ou même, comme vous le dites, Griffon n'avait rien à voir avec l'arrivée de plans Carter entre autre. ( je l'ai bien subi par la suite car sur notre bateau familial ( Fra Diavolo plan Sparkman) avec lequel nous avons joué les Poulidors de la course croisière derrière Esprit de Rueil.<br /> <br /> <br /> <br /> Saison Griffon 68 difficile (ambiance en France a cette époque particulière...) mais quand même une victoire sur la Morgan Cup grâce à une météo solide que ce bateau exigeait pour s'en sortir.<br /> <br /> Concours de circonstance aussi grâce la qualité du skipper du jour Marc Xuereb et d'un équipage homogène ce qui n'était pas toujours le cas...<br /> <br /> Après la fin de mon service mes contacts Neptune Nautisme m'ont fait contacter Daniel Alisy à qui j'ai passé le tuyeau.<br /> <br /> J'ai fait depuis beaucoup de miles mais l'ambiance Griffon pour un appelé caporal chef du RIMA me laisse un souvenir exceptionnel sur un "caserne" ou le grade était oublié au profit des compétence nautiques seules.<br /> <br /> Jean Michel Nicolaïdis
J
J'ai été équipier, puis chef de quart, puis skipper de convoyage et enfin skipper de course à l'ECCTA de 1970 à 1980. Griffon avait été inscrit dans la désastreuse Fastnet de 1980 et je devais en être le skipper. Des obligations professionnelles m'en ont empêché et le bateau n'a finalement pas participé. Difficile de récrire l'histoire, mais j'ai la faiblesse de penser que ses inconvénients, lourdeur et solidité, en seraient devenues un avantage.<br /> <br /> L'histoire rapportée ci-dessus ne correspond pas tout à fait à ce que j'en sais :<br /> <br /> ECCTA veut dire : Équipiers de Course Croisière de Armées de Terre et de l'Air. A remarquer, surtout pas la Marine. Étaient admis à bord tous les militaires et civils relevant du Ministère de la Défense, à l'exclusion des marins, considérant que si cela avait été le cas, le bateau aurait été leur "chose" exclusivement, avec des conséquences qu'on préfère éviter.<br /> <br /> D'ailleurs en fréquentant les pontons anglais on a souvent entendu l'aphorisme suivant : "What is more needless on a yacht than a lawncutter ? A Navy officer, of course !"<br /> <br /> En conséquence, jamais du temps de l'EECTA Griffon n'a été confié à la Marine pour quoi que ce soit.<br /> <br /> En fait l'ECCTA existait bien avant l'initiative de Pierre Messmer. C'était une bande d'officiers, principalement aviateurs, emmenés par Philippe Archambeaud, passionnés de voile, qui naviguait sur deux plus petits et anciens bateaux. <br /> <br /> Lorsque Pierre Messmer, lui même passionné de voile, a souhaité qu'enfin un équipage français participe aux courses de l'Admiral's Cup, il s'est donné les moyens de lancer le projet Griffon, auquel Éric Tabarly a participé comme conseiller. Tout naturellement le navire a été confié à l'ECCTA, structure vivante toute désignée pour relever le challenge.<br /> <br /> Malheureusement; Lemaire qui avait été choisi pour ses succès passés, n'avait pas remarqué que l'architecture des yachts de course venait de changer complètement et que l'on recherchait la légèreté et que les coques n'avaient plus d'épaules mais de hanches. Fini les lignes d'eau en queue de harengs, En conséquence, lignes démodées, poids excessif, jauge défavorable, les chances de briller n'existaient plus malgré l'ardeur et l'enthousiasme des équipiers. L'important n'est il pas de participer.<br /> <br /> Et comment lutter quand les concurrents viennent chaque année avec un bateau neuf, qu'ils sortent le bateau au "synchro lift" entre chaque régate pour passer les œuvres vives au graphite, alors qu'on avait du mal à trouver le budget pour changer un vieux foc.<br /> <br /> Quand on ne gagne pas les sous sont difficiles à trouver.<br /> <br /> Mais peu importe, quelle chance, quel joie de participer, souvent dans l'effort et la douleur, à ce rares et magnifiques évènements.<br /> <br /> L'ECCTA a disparu par la réorganisation "rationnelle" de toutes les activités sportives au sein du Ministère de la défense. Griffon qui avaient depuis longtemps abandonné toute velléité de participer à des courses modernes a été cédé à l'École navale à Lanveoc-Poulmic pour rejoindre la flotte du club de cette école.<br /> <br /> Donc avant cette époque, Griffon n'a jamais été géré par l'École Navale et n'a jamais été conçu pour accueillir de jeunes officiers.<br /> <br /> Le bateau était basé à Cherbourg, base la plus proche du Solent, plan d'eau habituel du départ des courses du RORC. Et il y avait en permanence un marin à bord pour le gardienner et le tenir prêt à appareiller dès l'arrivée des équipiers qui venaient des quatre coins de l'hexagone par le dernier turbotrain Saint Lazare Cherbourg. C'était une jeune qui faisait ainsi son service militaire. Seuls les initiés connaissaient la combine. J'y ai ainsi connu Daniel Alisy, fondateur de "Voiles et Voiliers". <br /> <br /> J'espère bien revenir toucher ce vieux et bien aimé bateau.<br /> <br /> Jean-Pierre Baert
R
Bonjour,<br /> <br /> Quel plaisir de retrouver traces du "Griffon". <br /> <br /> J'ai adhéré à ECCTA de 1979 à 1984 (date à laquelle il a été cédé aux officiers mariniers à Brest ), période au cours ne laquelle nous ne faisions plus que des croisières, la course n'était plus d'actualité, pour les raisons invoquées plus haut.<br /> <br /> Que des bons souvenirs.<br /> <br /> Merci.<br /> <br /> Pouvez vous me dire ou je peux revoir le "Griffon".<br /> <br /> Amicalement<br /> <br /> René Dupuy
Yachting Classique - Griffon 2006
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